Les identités meurtrières
Type : LivreGenre : EssaiAuteur: MAALOUF, AminEditeur : paris : Librairie générale française , 2001Collection : Le Livre de pocheDescription matérielle : 189 p.ISBN : 9782253150053 ; 978-2-253-15005-3.Résumé : Méditation enthousiaste sur la puissance des mots, et sur la question de l'impossible quête identitaire. L'auteur est né au Liban, pays qu'il a quitté en 1976 à l'âge de 27 ans. Il s'interroge ici sur son identité, au travers du prisme de sa double - mais en réalité multiple - appartenance culturelle. Il sonde le sens des mots, et pour cela n'a pas eu de saut linguistique à effectuer. En revenant, au travers de sa propre histoire, sur le long et infini chemin de l'humanité, Amin Maalouf, dans une langue claire, vive, accessible, pose les termes d'un enjeu fondamental pour le monde contemporain. "Né à Beyrouth en 1949, Amin Maalouf a quitté le Liban pour la France pendant la guerre civile. Dans Origines, il évoque sa famille depuis le début du siècle et la fin de l'Empire Ottoman." - Bm de PantinExtrait : "Si nos contemporains ne sont pas encouragés à assumer leurs appartenances multiples, s'ils ne peuvent concilier leur besoin d'identité avec une ouverture franche et déccomplexée aux cultures différentes, s'ils se sentent contraints de choisir entre la négation de soi même et la négation de l'autre, nous serons en train de former des légions de forces sanguinaires, des légions d'égarés."« Depuis que j'ai quitté le Liban en 1976 pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais « plutôt français » ou « plutôt libanais ». Je réponds invariablement « L'un et l'autre ! » ( ) Moitié français donc, et moitié libanais ? Pas du tout ! L'identité ne se compartimente pas, elle ne se répartit ni par moitiés, ni par tiers, ni par plages cloisonnées. Je n'ai pas plusieurs identités, j'en ai une seule, faite de tous les éléments qui l'ont façonnée, selon un « dosage » particulier qui n'est jamais le même d'une personne à l'autre. Parfois, lorsque j'ai fini d'expliquer, avec mille détails, pour quelles raisons précises je revendique pleinement l'ensemble de mes appartenances, quelqu'un s'approche de moi pour murmurer, la main sur mon épaule : « Vous avez eu raison de parler ainsi, mais au fond de vous-même, qu'est-ce que vous sentez ? »Sujet - Nom commun : transmission | culture | identitéType de document | Site actuel | Cote | Statut | Date de retour prévue | Réservations |
---|---|---|---|---|---|
![]() |
Fonds littéraire | MAA E (Parcourir l'étagère) | Disponible | ||
![]() |
Fonds littéraire | MAA E (Parcourir l'étagère) | En réserve |
Survol Médiathèque Abdelmalek Sayad Étagères , Localisation : Fonds littéraire Fermer le survol d'étagère
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||
MAA A Origines | MAA CR L'écriture d'Amin Maalouf à la lisière de deux langues | MAA E Les identités meurtrières | MAA E Les identités meurtrières | MAA R Les échelles du Levant | MAA R Les désorientés | MAA R Les désorientés |
Méditation enthousiaste sur la puissance des mots, et sur la question de l'impossible quête identitaire. L'auteur est né au Liban, pays qu'il a quitté en 1976 à l'âge de 27 ans. Il s'interroge ici sur son identité, au travers du prisme de sa double - mais en réalité multiple - appartenance culturelle. Il sonde le sens des mots, et pour cela n'a pas eu de saut linguistique à effectuer. En revenant, au travers de sa propre histoire, sur le long et infini chemin de l'humanité, Amin Maalouf, dans une langue claire, vive, accessible, pose les termes d'un enjeu fondamental pour le monde contemporain.
"Né à Beyrouth en 1949, Amin Maalouf a quitté le Liban pour la France pendant la guerre civile. Dans Origines, il évoque sa famille depuis le début du siècle et la fin de l'Empire Ottoman." - Bm de Pantin
Extrait "Si nos contemporains ne sont pas encouragés à assumer leurs appartenances multiples, s'ils ne peuvent concilier leur besoin d'identité avec une ouverture franche et déccomplexée aux cultures différentes, s'ils se sentent contraints de choisir entre la négation de soi même et la négation de l'autre, nous serons en train de former des légions de forces sanguinaires, des légions d'égarés."« Depuis que j'ai quitté le Liban en 1976 pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais « plutôt français » ou « plutôt libanais ». Je réponds invariablement « L'un et l'autre ! » (
) Moitié français donc, et moitié libanais ? Pas du tout ! L'identité ne se compartimente pas, elle ne se répartit ni par moitiés, ni par tiers, ni par plages cloisonnées. Je n'ai pas plusieurs identités, j'en ai une seule, faite de tous les éléments qui l'ont façonnée, selon un « dosage » particulier qui n'est jamais le même d'une personne à l'autre. Parfois, lorsque j'ai fini d'expliquer, avec mille détails, pour quelles raisons précises je revendique pleinement l'ensemble de mes appartenances, quelqu'un s'approche de moi pour murmurer, la main sur mon épaule : « Vous avez eu raison de parler ainsi, mais au fond de vous-même, qu'est-ce que vous sentez ? »