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Devoirs de mémoires = trois courts métrages réalisés collectivement en ateliers organisés par un Eté au Ciné

Type : Images animées (DVD) Genre : Film documentaireGenre : Court-métrageAuteur: Un Eté au CinéEditeur : : CNC (éd.) , 2003Description matérielle : 1 DVD coul. (30 min, 21 min, 41 min)Résumé : À Bobigny, dans le cadre d’un atelier de réalisation animé par Michel Meyer, onze adolescents de 16 à 18 ans s'interrogent mutuellement sur leur histoire familiale. Celle-ci a commencé en Asie, en Afrique du Nord ou dans les îles de l’Océan Indien, puis s'est transportée en Seine-Saint-Denis. Des photographies extraites des albums sont le point de départ des récits ; les témoignages des parents, parfois, les complètent. "Ma mère m’a dit...", c’est souvent ainsi que débutent les histoires de famille contées par les enfants. Pour Éric, le Laos est le pays maternel, celui du magasin de fruits et légumes "cultivés dans le jardin", et le Cambodge, le pays paternel, figuré par la photographie d'une maison de trois étages. De la Chine où elle a vécu bébé avec ses grands-parents, attendant que ses parents l'amènent en France, Mona n'a plus de souvenirs, mais, heureusement, quelques photographies. Juliette est intarissable sur la Réunion et sur l’Inde, sur les saris somptueux que portaient les femmes de la famille. Rachid se sent "algérien-algérien", mais concède qu’il ne pourrait pas vivre "là-bas" ; il tient à rappeler que les siens ne furent pas très heureux les premières années en France. Pour Marie-Rosy aussi, la mère de Sébastien, "tombée amoureuse de Paris et d’un Français 100 %", les débuts ont été durs. Mais si l’Île Maurice reste son pays préféré, il n’est plus désormais que celui des vacances. ans le cadre d'un atelier de réalisation, sous la direction de Che Yan Wong, cinq jeunes issus de l'immigration cambodgienne ont recueilli les témoignages de leur communauté à Annonay. L'évocation de leur arrivée, dès 1973, puis des premières années en France, et la parole de Français qui ont mis en place, entre 1976 et 1984, tout un système d’aide et de solidarité pour les accueillir, retracent cette belle démarche d'intégration. Les souvenirs affluent, tristes et gais. La fuite éperdue hors du Cambodge, l’arrivée en France, l'accueil à la Maison des jeunes d’Annonay, la promiscuité, les hébergements précaires, les replis et les tensions communautaires, les quelques mots français qu’on répète en famille. Puis, peu à peu, l’ancrage : les embauches dans l’usine locale ou pour les cueillettes chez les agriculteurs voisins, l’admission des enfants dans la classe spéciale de français, les relogements en immeubles paisibles, l’ouverture de quelques boutiques, dont celle à l’enseigne Les Fils d’or, où l’on retouche tous les vêtements. Maintenant, les enfants ont grandi, sont devenus Français. Maintenant, devant les autels illuminés et les tables garnies, après la prière commune, les familles évoquent en riant les événements cocasses des premiers temps, quand la langue française leur faisait défaut, quand la vie en France était si étrange. Jusqu’à sa fermeture, début 2004, le centre de Sangatte (Pas-de-Calais) accueillait en permanence quelque 1400 réfugiés. Dans le cadre d'un atelier de réalisation sur le thème de l'exil, animé par Sandrine Dryvers et Flora Galuchot, huit jeunes recueillent les témoignages d'habitants du village et d’exilés. Bachir, Sartchya et Assian racontent leur errance à travers l’Europe et leur espoir d'atteindre l’Angleterre, nouvel Eldorado des apatrides. Le long des bâtiments sinistres du camp, sur les routes longeant la mer, sur le sable des plages, des silhouettes désœuvrées. Pour tous ceux qui sont là, "c’est l’Angleterre ou la mort". Chaque nuit, ils essaient d’y parvenir, par train, bateau ou camion. Certains y perdent une jambe, un bras ou la vie, comme en témoignent les tombes du cimetière de Sangatte. En 2002, les réfugiés étaient essentiellement des Kurdes irakiens, fuyant la dictature de Saddam Hussein et demandant à la France de leur faciliter le passage vers les côtes anglaises. Au village, des habitants ont tiré au fusil sur Bachir, lui occasionnant trois mois d’hôpital. À l’opposé, les gamins Félix et Antoine les trouvent "bien sympas", ces réfugiés avec qui "on peut parler anglais". Et pour Jacques, le débonnaire, il conviendrait de "reconnaître simplement ces exilés comme des gens en quête d’un lieu d’existence". (Présentation Images de la culture) Ressources en ligne (Internet) : Cliquez ici pour consulter en ligneSujet - Nom commun:cambodgien -- population | camp de rétention administrative | atelier | identité culturelle Sujet - Nom géographique:Laos -- pays d'origine | Cambodge -- pays d'origine | Calais -- commune | Nord-Pas-de-Calais -- région d'accueil | Sangatte -- commune | Bobigny -- commune Dewey : 379.44Plan de classement : :7 Vivre en France | 7D Éducation, enseignement
Type de document Site actuel Cote Statut Date de retour prévue Réservations
Empruntable Empruntable Fonds audiovisuel 7D 379.44 UNE (Parcourir l'étagère) Disponible
Réservations : 0

Court-métrage

À Bobigny, dans le cadre d’un atelier de réalisation animé par Michel Meyer, onze adolescents de 16 à 18 ans s'interrogent mutuellement sur leur histoire familiale. Celle-ci a commencé en Asie, en Afrique du Nord ou dans les îles de l’Océan Indien, puis s'est transportée en Seine-Saint-Denis. Des photographies extraites des albums sont le point de départ des récits ; les témoignages des parents, parfois, les complètent.

"Ma mère m’a dit...", c’est souvent ainsi que débutent les histoires de famille contées par les enfants. Pour Éric, le Laos est le pays maternel, celui du magasin de fruits et légumes "cultivés dans le jardin", et le Cambodge, le pays paternel, figuré par la photographie d'une maison de trois étages. De la Chine où elle a vécu bébé avec ses grands-parents, attendant que ses parents l'amènent en France, Mona n'a plus de souvenirs, mais, heureusement, quelques photographies. Juliette est intarissable sur la Réunion et sur l’Inde, sur les saris somptueux que portaient les femmes de la famille. Rachid se sent "algérien-algérien", mais concède qu’il ne pourrait pas vivre "là-bas" ; il tient à rappeler que les siens ne furent pas très heureux les premières années en France. Pour Marie-Rosy aussi, la mère de Sébastien, "tombée amoureuse de Paris et d’un Français 100 %", les débuts ont été durs. Mais si l’Île Maurice reste son pays préféré, il n’est plus désormais que celui des vacances.

ans le cadre d'un atelier de réalisation, sous la direction de Che Yan Wong, cinq jeunes issus de l'immigration cambodgienne ont recueilli les témoignages de leur communauté à Annonay. L'évocation de leur arrivée, dès 1973, puis des premières années en France, et la parole de Français qui ont mis en place, entre 1976 et 1984, tout un système d’aide et de solidarité pour les accueillir, retracent cette belle démarche d'intégration.

Les souvenirs affluent, tristes et gais. La fuite éperdue hors du Cambodge, l’arrivée en France, l'accueil à la Maison des jeunes d’Annonay, la promiscuité, les hébergements précaires, les replis et les tensions communautaires, les quelques mots français qu’on répète en famille. Puis, peu à peu, l’ancrage : les embauches dans l’usine locale ou pour les cueillettes chez les agriculteurs voisins, l’admission des enfants dans la classe spéciale de français, les relogements en immeubles paisibles, l’ouverture de quelques boutiques, dont celle à l’enseigne Les Fils d’or, où l’on retouche tous les vêtements. Maintenant, les enfants ont grandi, sont devenus Français. Maintenant, devant les autels illuminés et les tables garnies, après la prière commune, les familles évoquent en riant les événements cocasses des premiers temps, quand la langue française leur faisait défaut, quand la vie en France était si étrange.
Jusqu’à sa fermeture, début 2004, le centre de Sangatte (Pas-de-Calais) accueillait en permanence quelque 1400 réfugiés. Dans le cadre d'un atelier de réalisation sur le thème de l'exil, animé par Sandrine Dryvers et Flora Galuchot, huit jeunes recueillent les témoignages d'habitants du village et d’exilés. Bachir, Sartchya et Assian racontent leur errance à travers l’Europe et leur espoir d'atteindre l’Angleterre, nouvel Eldorado des apatrides.

Le long des bâtiments sinistres du camp, sur les routes longeant la mer, sur le sable des plages, des silhouettes désœuvrées. Pour tous ceux qui sont là, "c’est l’Angleterre ou la mort". Chaque nuit, ils essaient d’y parvenir, par train, bateau ou camion. Certains y perdent une jambe, un bras ou la vie, comme en témoignent les tombes du cimetière de Sangatte. En 2002, les réfugiés étaient essentiellement des Kurdes irakiens, fuyant la dictature de Saddam Hussein et demandant à la France de leur faciliter le passage vers les côtes anglaises. Au village, des habitants ont tiré au fusil sur Bachir, lui occasionnant trois mois d’hôpital. À l’opposé, les gamins Félix et Antoine les trouvent "bien sympas", ces réfugiés avec qui "on peut parler anglais". Et pour Jacques, le débonnaire, il conviendrait de "reconnaître simplement ces exilés comme des gens en quête d’un lieu d’existence". (Présentation Images de la culture)



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