Après l'hiver
Type : LivreGenre : Fiction, romanAuteur: CÉNA OlivierEditeur : s.l. : EDITIONS DU SEUIL , 2008Collection : Cadre rougeDescription matérielle : 168 p.ISBN : 9782020913539.Résumé : Résumé : "Issa, un Sénégalais qui a quitté clandestinement son pays, arrive en France et rencontre Lisa, une cinéaste : c'est le coup de foudre. Mais les amis, les connaissances, le voisinage sont là pour rappeler à Lisa qu'il n'est pas vraiment des leurs et qu'il ne leur ressemble pas. De son côté, Issa ressent une nostalgie pour son pays. Peu à peu, la différence sème son poison. Premier roman." - Livres-Hebdo 16/05/2008Extrait : "Issa: Je suis parti parce qu'il fallait que je parte, tu le sais, Mamadou, parce qu'il me fallait connaître un autre monde, d'autres visages, d'autres regards, une conception différente de la vie que je puisse confronter à la nôtre. Lorsque j'étais enfant, les gens de mon quartier racontaient que les rues de Paris étaient pavées d'or et que du lait coulait des fontaines. Les affiches punaisées sur les murs du bureau de poste nous montraient des prairies verdoyantes, d'immenses forêts, la tour Eiffel, Notre-Dame, que sais-je encore? autant de signes de la richesse et de la prospérité des Blancs. J'y croyais. Pendant que Néné regardait les étoiles et m'inventait leur histoire, j'imaginais la ville étincelante sous le soleil, et sur ses places des lacs blanchâtres où se reflétait l'ombre moirée des feuilles. Seul le chevrier Ismaël, l'ami de ma mère, riait de notre crédulité. Il nous décrivait un univers cynique, oppressant, égoïste, mais personne ne l'écoutait parce qu'aucun parmi nous ne supportait de voir dégradée l'image de notre Paradis. J'ai grandi dans cette illusion, Mamadou, puis je l'ai perdue lorsque les étoiles se sont tues. Mais au sein de l'effroyable silence j'ai conservé, non pas le rêve de mon enfance, mais le plaisir et la joie qu'il mettait alors dans mon âme, comme s'il s'agissait des battements de mon coeur, de la condition même de mon existence. C'est aussi pourquoi je suis parti, Mamadou, pour demeurer fidèle à ce que je suis." (p. 121-123)Sujet - Nom commun : clandestin | Couple mixte | sénégalais -- population Sujet - Nom géographique : Paris -- commune Dewey : 843Type de document | Site actuel | Cote | Statut | Date de retour prévue | Réservations |
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Fonds littéraire | LITT 843 CEN (Parcourir l'étagère) | Exclu du prêt |
Résumé "Issa, un Sénégalais qui a quitté clandestinement son pays, arrive en France et rencontre Lisa, une cinéaste : c'est le coup de foudre. Mais les amis, les connaissances, le voisinage sont là pour rappeler à Lisa qu'il n'est pas vraiment des leurs et qu'il ne leur ressemble pas. De son côté, Issa ressent une nostalgie pour son pays. Peu à peu, la différence sème son poison. Premier roman." - Livres-Hebdo 16/05/2008
Extrait "Issa: Je suis parti parce qu'il fallait que je parte, tu le sais, Mamadou, parce qu'il me fallait connaître un autre monde, d'autres visages, d'autres regards, une conception différente de la vie que je puisse confronter à la nôtre. Lorsque j'étais enfant, les gens de mon quartier racontaient que les rues de Paris étaient pavées d'or et que du lait coulait des fontaines. Les affiches punaisées sur les murs du bureau de poste nous montraient des prairies verdoyantes, d'immenses forêts, la tour Eiffel, Notre-Dame, que sais-je encore? autant de signes de la richesse et de la prospérité des Blancs. J'y croyais. Pendant que Néné regardait les étoiles et m'inventait leur histoire, j'imaginais la ville étincelante sous le soleil, et sur ses places des lacs blanchâtres où se reflétait l'ombre moirée des feuilles. Seul le chevrier Ismaël, l'ami de ma mère, riait de notre crédulité. Il nous décrivait un univers cynique, oppressant, égoïste, mais personne ne l'écoutait parce qu'aucun parmi nous ne supportait de voir dégradée l'image de notre Paradis. J'ai grandi dans cette illusion, Mamadou, puis je l'ai perdue lorsque les étoiles se sont tues. Mais au sein de l'effroyable silence j'ai conservé, non pas le rêve de mon enfance, mais le plaisir et la joie qu'il mettait alors dans mon âme, comme s'il s'agissait des battements de mon coeur, de la condition même de mon existence. C'est aussi pourquoi je suis parti, Mamadou, pour demeurer fidèle à ce que je suis." (p. 121-123)